La détention d'un immeuble en France par un non résident ou d'un immeuble à l'étranger par un résident fiscal français entraîne des problématiques fiscales, notamment sur le plan :
Pour accéder aux conventions internationales, voir BOI-ANNX-000306 et www.impôt.gouv.fr.
Lorsqu’il n’existe pas de convention fiscale, le résident fiscal d’un pays doit intégrer les revenus immobiliers perçus à l’étranger à ses revenus ayant pour source son pays de résidence fiscale.
Les conventions internationales retiennent que le droit d’imposer des revenus immobiliers revient au pays sur le territoire duquel est situé l’immeuble.
CE, 19 déc. 2019, n°428443
Cette solution est transposable aux conventions dont la rédaction est identique (convention entre la France et l'Italie notamment).
"Afin d'éviter toute difficulté d'interprétation, les conventions définissent en général les biens immobiliers par référence au droit de l'État où les biens sont situés.C'est ainsi que la France considère comme des revenus tirés de biens immobiliers, les revenus provenant de l'utilisation directe, de la location ou de l'usage sous toute autre forme du droit de jouissance de biens immobiliers situés en France procurés par la propriété d'actions, parts ou autres droits dans une société, une fiducie ou toute autre institution ou entité et détenus par cette société, fiducie, institution ou entité."
BOI-INT-DG-20-20-40 § 30
En matière de revenus de biens immobiliers, les conventions signées par la France prévoient deux cas de figure.
1.Soit une exonération sous réserve d’application de la règle du taux effectif
Dans une telle situation le revenu immobilier est taxé dans le pays de situation de l’immeuble. Ce revenu est pris en compte au niveau de l’Etat de résidence uniquement pour calculer le taux d’imposition des revenus ayant pour source l'Etat de résidence.
2.Soit l’application d’un crédit d’impôt
Le revenu est pris en compte et taxé dans le pays de situation et dans le pays de résidence. Le pays de résidence accorde un crédit d’impôt pour supprimer ou atténuer cette double imposition. Le crédit d'impôt peut être le montant de l'impôt payé à l'étranger dans la limite de l'impôt français ou encore d'un montant égal à l'impôt français.
BOI-INT-DG-20-20-40 § 10 à 30
Un non résident bénéficiant de revenus immobiliers en France devra les déclarer comme s’il était un résident fiscal français et selon les règles des revenus fonciers ou des bénéfices industriels et commerciaux s’il s’agit de location nue ou location meublée ou équipée.
Le taux d’imposition de ces revenus est en principe celui déterminé par l’application du barème de l’impôt sur le revenu.
CGI art. 197 A